Le financement de la lutte mondiale contre le paludisme a atteint un plateau depuis 2010, atteignant 3,5 milliards de dollars US en 2021(moins de la moitié de l’objectif de financement pour 2020). Le financement de la lutte contre le paludisme provient actuellement de trois sources principales : financements nationaux, aides bilatérales et organisations multilatérales. La majeure partie du financement de la lutte contre le paludisme est actuellement utilisée pour l’achat de produits contre le paludisme et les dépenses individuelles au niveau des personnes et des ménages.
Un examen plus détaillé de l’environnement de financement indique que près des deux tiers des dépenses consacrées à la lutte contre le paludisme sont financées par une poignée de donateurs, et que les financements nationaux couvrent principalement les dépenses de fonctionnement des moyens humains dans le secteur de la santé. De ce fait, le financement de la lutte contre le paludisme demeure extrêmement vulnérable à l’évolution des priorités politiques des pays donateurs. Ce qui est encore plus inquiétant, c’est que la plupart des produits antipaludiques essentiels aux tests et aux traitements sont financés par des ressources provenant de donateurs.
En l’absence d’investissements durables dans la lutte contre le paludisme, les avancées que nous avons enregistrées au cours des dernières décennies pourraient s’inverser. Il est donc essentiel de travailler en collaboration avec les pays impaludés afin d’élargir leur base de financements nationaux et de déployer des efforts pour lancer un appel mondial à maintenir et augmenter les fonds provenant des principaux pays donateurs. Outre ces interventions, nous devons attirer des donateurs nouveaux et émergents.