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Malgré la COVID-19 détournant l’attention du paludisme, les deux tiers des jeunes à travers le continent africain pensent que leur génération mettra fin à la maladie, selon une nouvelle enquête publiée un mois avant la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le 25 avril prochain.

Une nouvelle étude révèle que 9 jeunes Africains sur 10 veulent s’engager personnellement dans la lutte contre le paludisme, avec près des deux tiers (61%) convaincus que la maladie peut être éliminée au cours de leur vie. Publiée par le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, en collaboration avec Gallup International, cette étude explore les attitudes à l’égard du paludisme chez les jeunes âgés de 18 à 34 ans dans six pays : l’Afrique du Sud, le Kenya, le Mozambique, le Nigéria, le Rwanda et le Sénégal.

Ces données montrent que les jeunes sont plus susceptibles de se porter bénévoles pour soutenir les efforts de lutte contre le paludisme, par exemple en distribuant des moustiquaires imprégnées ou en soutenant des activités communautaires de nettoyage (50%), avant même le simple partage d’informations sur le paludisme sur les réseaux sociaux (45%). Un quart d’entre eux espère également apporter leur soutien en interpellant les décideurs nationaux (26%) ou en engageant les dirigeants communautaires (25%) à donner la priorité au paludisme.

Près de 90% des jeunes de ces pays prennent déjà des mesures préventives pour se protéger et protéger leur famille contre la maladie, sauf en Afrique du Sud où le paludisme est moins répandu. Au Rwanda et au Sénégal, qui ont fait ces dernières années des progrès significatifs dans la lutte contre le paludisme, les jeunes âgés de 18 à 24 ans sont nettement moins susceptibles d'avoir été directement confrontés à la maladie (20 points de pourcentage) que ceux âgés de 25 à 34 ans. Ce qui montre à quel point l’action de ces pays contre le paludisme protège l'avenir des jeunes. Dans les pays à plus grand fardeau du paludisme, le risque n'a pas changé entre ces groupes d'âge.

Malgré leur optimisme, seulement un quart (27%) des jeunes interrogés estime que les dirigeants en font assez pour mettre fin au paludisme. Ce sentiment était plus prononcé dans les zones urbaines, où seulement 21% des jeunes pensent que les décideurs en font assez par rapport à ceux vivant dans les zones rurales (44%).

La propagation continue de la COVID-19 menace la riposte au paludisme, en particulier dans les pays les plus touchés par le paludisme, où le rythme des progrès a ralenti ces dernières années, et où le plein impact de la pandémie n'est pas encore connu. En 2020, les agents de santé en première ligne et les gouvernements, avec l’aide des partenaires, ont soutenu plus de 90% des campagnes de distribution de moustiquaires et de chimio-prévention du paludisme saisonnier dans 30 pays, évitant ainsi le pire scénario à savoir le doublement des décès dûs au paludisme en Afrique subsaharienne. Malgré ces efforts, la majorité des jeunes (61%) estiment que l'attention accordée au paludisme dans leurs pays a diminué pendant la pandémie.

Kadiatou Sanogo, championne de la lutte contre le paludisme au Mali et responsable de la communication chez Target Malaria déclare « Il faut donner à la prochaine génération les moyens de tirer un trait sur le paludisme en leur permettant de choisir des carrières médicales et scientifiques, défendre l'adoption de mesures préventives et de protection au sein de leurs familles, innover et trouver de nouvelles solutions, et tenir les dirigeants responsables de leurs engagements pour mettre fin à cette maladie qui n’a plus lieu d’être en Afrique et de par le monde."

Les résultats du sondage ont mis sur le devant de la scène la campagne mondiale « Tirer un trait sur le paludisme » axée sur les jeunes à travers l’Afrique et lancée cette année par le Partenariat RBM et ses partenaires. Soutenue par des icônes africaines du sport et de la culture, cette initiative encourage les jeunes du continent africain à reprendre leur avenir en main contre le paludisme - une maladie qui a causé 409000 décès en 2019 et continue d'empêcher les enfants d'aller à l'école et de réaliser leurs projets.

La Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2021 met à l’honneur les pays qui atteignent Zéro Palu

Les résultats de l'enquête sont publiés un mois avant la Journée mondiale de lutte contre le paludisme 2021, commémorée chaque année le 25 avril. Le thème 2021 – « Zéro Palu - Tirer un trait sur le paludisme » - célébrera les progrès accomplis par des pays à travers tous les continents qui ont atteint zéro cas de paludisme depuis 2000, encouragera un nombre croissant de pays en voie d'élimination et relancera le mouvement pour mettre fin au paludisme dans les pays encore touchés par la maladie.

Pour marquer la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) et le Partenariat RBM organiseront conjointement le 21 avril prochain un Forum virtuel sur l'élimination du paludisme. À cette occasion, l'OMS annoncera la liste des 27 pays et territoires qui ont le potentiel d'éliminer le paludisme d'ici 2025, et examinera les progrès accomplis vers l'étape d'élimination mondiale de 2020 de 10 pays ayant enregistré pendant trois années consécutives zéro cas de paludisme depuis 2015. Parmi ces pays se trouvent le Sri Lanka, l'Ouzbékistan et l'Algérie, ainsi qu'El Salvador, qui est le premier pays d'Amérique centrale à avoir été certifié exempt de paludisme plus tôt cette année.

En outre, l’ensemble des pays de la planète participeront à la Journée mondiale de lutte contre le paludisme via leurs propres événements : certains par des campagnes nationales « Zéro Palu ! Je m’engage » et d'autres par des points de repère à 21h00 heure locale le 25 avril dans un relais mondial pour célébrer les progrès vers zéro palu et souligner l’urgence de mettre fin à cette maladie partout dans le monde.

Le Dr Abdourahmane Diallo, PDG du Partenariat RBM ajoute :

« En cette Journée mondiale de lutte contre le paludisme, nous célébrons les pays du monde entier qui ont atteint zéro palu depuis 2000, et un nombre croissant de nations qui sont sur le point d’éliminer cette maladie.

Pourtant, malgré ces progrès incroyables, cette Journée doit également servir de rappel crucial aux populations du monde entier pour accélérer notre lutte contre le paludisme, cette maladie évitable et traitable qui touche mortellement un enfant toutes les deux minutes. Au cours de l'année écoulée, la COVID-19 a menacé nos progrès durement gagnés contre le paludisme. Par conséquent maintenant plus que jamais, nous devons nous engager à mettre fin au paludisme définitivement. »

En amont de la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, le Partenariat RBM en finir avec le paludisme exhorte les populations en Afrique et à travers le monde entier à tirer un trait sur le paludisme sur zeromalaria.org et à nous rejoindre sur les réseaux sociaux avec : #DrawTheLine, #ZéroPalu et #WorldMalariaDay.

-  FIN –

Contact

Pour plus d’informations sur l’enquête, la campagne « Tirer un trait sur le paludisme » et la Journée mondiale de lutte contre le paludisme, veuillez contacter le service de presse du Partenariat RBM à l’adresse suivante : RBMPartnership@grayling.com, ou appeler le +44 (0) 20 3861 3747

Notes à l’attention des rédacteurs :

À propos du paludisme

  • Le paludisme est l’une des maladies les plus anciennes et les plus mortelles au monde. Elle existe depuis l’ère préhistorique et certains pensent qu’elle a tué la moitié des personnes de la planète.
  • Il est possible d’éviter entièrement et de traiter le paludisme. Malgré cela, plus de 400 000 personnes en meurent chaque année – pour la plupart des enfants de moins de cinq ans. Un enfant meurt encore aujourd’hui du paludisme toutes les deux minutes dans le monde.
  • La moitié de la planète demeure encore exposée au paludisme, plus de 90 % du fardeau qu’il représente se trouvant en Afrique.

Méthodologie de recherche

Gallup International a mené une enquête représentative à l'échelle nationale sur les attitudes des jeunes face à la lutte contre le paludisme entre le 19 février et le 16 mars 2021. Cette enquête ciblait la population âgée de 18 à 34 ans vivant au Kenya, au Mozambique, au Nigéria, au Rwanda, au Sénégal et en Afrique du Sud.

Dans tous les pays, les entretiens ont été menés en ligne. Les échantillons de tous les pays ont été stratifiés par sexe, âge, région administrative et type de localité. Le plan d'échantillonnage garantissait que toutes les régions administratives de chaque pays étaient incluses et pour chacune un nombre d'entretiens était attribué proportionnellement à la taille de sa population.

À propos de « Tirer un trait sur le paludisme »

« Tirer un trait sur le paludisme » est une nouvelle campagne qui lance un cri de ralliement aux jeunes pour qu'ils s'unissent et luttent contre le paludisme par davantage d'actions, d'innovation, de financement et de leadership politique en vue atteindre zéro palu en une génération. La campagne s'appuie sur le mouvement panafricain « Zéro Palu ! Je m’engage » qui met en avant le pouvoir de  chacun de mettre fin au paludisme.

L’artiste nigérian Láolú Senbanjo a créé le « Muundo », un nouveau langage universel composé de lignes, de symboles et de motifs permettant aux personnes de toutes cultures et continents d’ajouter leur ligne à un message collectif contre le paludisme.

Le musicien nigérian Yemi Alade, l'olympien kenyan Eliud Kpichoge et la championne sud-africaine de rugby Siya Kolisi, entre autres, sont d'autres talents à l'avant-garde de la campagne.

Les jeunes en Afrique, et les populations du monde entier, sont encouragés à tirer un trait sur le « Muundo » pour exiger une action sur zeromalaria.org.

À propos du Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme

Le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme est la plus grande plate-forme mondiale d’action coordonnée contre le paludisme. Initialement créé sous le nom de Partenariat Roll Back Malaria (RBM) en 1998, il mobilise les efforts pour l’action et les ressources et forge un consensus entre les partenaires. Le Partenariat est composé de plus de 500 partenaires, dont les pays impaludés, leurs partenaires bilatéraux et multilatéraux de développement, le secteur privé, les organisations non gouvernementales et communautaires, les fondations et les institutions de recherche et d’enseignement. Le Secrétariat du Partenariat RBM est hébergé par le Bureau des Nations Unies pour les services d’appui aux projets (UNOPS) à Genève, en Suisse. endmalaria.org/fr

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